Octobre 2009 – 2019 – Dix ans déjà !
Publié le 1 octobre 2019
Bonjour à tous,
En octobre 2009, j’ai décidé de créer ce blog. Au départ, il s’agissait de centraliser les informations juridiques que je donnais auparavant de façon sporadique sur différents forums de discussion, afin d’éviter d’avoir à réécrire sans cesse les mêmes réponses. L’idée m’est venue un soir d’octobre, un peu par hasard.
Nous sommes en octobre 2019… non seulement le blog a bien grandi (plus de 550 articles publiés à ce jour !), mais en outre il a fait des petits :
. 60 articles dans « Compétence photo » (le 61ème arrivera début novembre)
. 2 ouvrages publiés chez « KnowWare/Compétence photo » (l’un en est à sa 2ème édition, l’autre à sa 5ème)
. 10 ouvrages publiés chez « 29bis Éditions » (sans même compter les intégrales des articles Jurimage). Le dernier en date, « Checklist Photos et films d’entreprise » entame une très belle carrière et pourrait bien dépasser le “Checklist Photographe de Mariage” qui restait jusqu’à présent le “best seller” de cette maison d’édition. Les “Intégrales Jurimage” sortent également tous les ans (celle de 2018 arrivera dans les prochaines semaines, et je pourrai juste après commencer à préparer celle de 2019…).
. Plus de 500 articles sur Jurimage publiés au moins 2 fois par semaine, chaque lundi et chaque jeudi à 8h du matin… Jetez un oeil, si vous souhaitez vous faire une idée du type de contenu, sur la rubrique des articles gratuits.
. Des dizaines de conférences et formations notamment lors du Salon de la Photo dont la prochaine édition (du 8 au 11 novembre) sera aussi pour moi la 10ème en tant que conférencière. Les horaires pour 2019 seront publiés courant octobre sur ce blog. Une grosse nouveauté pour cette année 2019 sera également annoncée au même moment que les horaires des conférences ! Cela devrait plaire à pas mal d’entre vous.
. Une chaîne YouTube (même si je n’ai pas le temps de l’alimenter autant que je le voudrais – merci pour votre patience).
. Des dizaines de déplacements pour dispenser des formations un peu partout en France (et même en Belgique) et beaucoup moins (heureusement) d’avions annulés, retardés, déroutés.
. Des centaines ou des milliers de rencontres très très sympas, et tout autant de discussions (qui bien souvent me donnent aussi d’autres idées d’articles ou de livres, c’est l’effet “boule de neige”).
Regardant cela avec un peu de recul, je me rends compte aujourd’hui du chemin parcouru (NDLR : d’après mes parents, les rétrospectives sont le signe qu’on vieillit… merci à eux !).
Connaissez-vous cette célèbre illustration représentant le “succès” (la partie visible de l’iceberg) ?
Ce « succès » apparent (qui n’était d’ailleurs pas un but en tant que tel) s’accompagne aussi, comme n’importe quel projet, de moments de doute, de fatigue, de découragement, et d’un travail considérable voire titanesque. Il me faut aussi apprendre à ronger mon frein quand, lors des mises à jour de “Vendre ses photos“, je dois en permanence toute reprendre à zéro en maudissant les gouvernements successifs. C’est un aussi un défi car je ne suis pas toujours patiente, et j’aimerais tant consacrer ce temps à créer de nouveaux contenus, au lieu de revenir en permanence sur les anciens.
C’est le propre de n’importe quel entrepreneur, tous secteurs confondus. On avance, tête dans le guidon, en ayant souvent tendance à consacrer trop d’énergie à ce qui ne tourne pas comme on le souhaiterait pour s’en plaindre ou tenter d’améliorer les choses, mais il faut savoir à certains moments se retourner et voir d’où l’on vient.
Donc, je me retourne un instant : début 2009, lassée de la clientèle « classique » de mon cabinet (divorces, successions, droit des affaires, etc.) j’avais voulu tout arrêter, et j’avais même commencé à négocier la vente de ma clientèle, souhaitant de mon côté ne plus faire QUE de la photo.
Je voulais arrêter de manger le stress de mes clients du matin au soir (ça, je le veux toujours !), et cette activité ne me convenait plus. Vous ne devez donc l’existence de ce blog – et de tout ce qui en a découlé – qu’au fait que la vente ne s’est finalement pas faite, et que je suis restée avocate tout en acquérant, en parallèle, un statut d’auteur-photographe (le seul que ma déontologie de dinosaure me permet de cumuler avec la profession d’avocate). Ce n’est qu’ensuite que j’ai commencé à m’intéresser au droit de la photographie en créant le blog un soir où je me demandais, vu la difficulté de certains sujets, comment faisaient les photographes qui n’avaient pas 20 ans de barreau derrière eux…
Avant cela, les deux parties de ma vie étaient totalement cloisonnées : la photo n’était « que » la passion indispensable à mon équilibre, alors que le droit était mon gagne-pain, mais m’épuisait de plus en plus.
Et dix ans plus tard, je ne traite plus QUE des dossiers relatifs à la photo, à la vidéo ou à des matières connexes. Ceci a déjà réduit un peu le niveau de stress (mais il reste une belle marge de progression à ce niveau).
Je peux à présent continuer l’évolution :
. Donner la priorité à l’accompagnement, à la formation et au conseil en réduisant peu à peu le nombre de dossiers « contentieux », pour me concentrer sur les volets les plus positifs de ce métier.
. Écrire de plus en plus, raison pour laquelle je divise désormais (depuis déjà près d’un an) mes journées en deux : ½ dossiers, ½ écriture (articles, livres, blog) et les recherches qui en sont le préalable indispensable. Cela me permet aussi de me réserver des plages de calme et de concentration qui permettent de compenser l’agitation des dossiers.
. Et parvenir, en parallèle, à mieux diffuser et valoriser mes photos (j’y travaille, notamment via le “Collectif DR” auquel j’ai désormais le plaisir de participer), ce qui va me permettre d’ajouter des moyens de diffusion pour les photos de concert et de sport. Mes photos sur les 01thèmes nature/environnement/sujets régionaux et animaliers sont quant à elle diffusées auprès de la tout aussi excellente agence Naturimages.
J’ai en tête quelques axes de développement et d’évolution… je pourrai refaire le point dans quelques années pour voir si j’ai atteint mes objectifs !
Merci à tous ceux d’entre vous qui me suivent régulièrement et m’encouragent.
Merci aussi à ceux que j’ai dû, parfois, secouer un peu pour qu’ils comprennent que c’est aussi pour moi un métier, et que je dois en vivre. Cela m’a permis de travailler sur moi-même, ce qui est aussi indispensable dans n’importe quelle entreprise.
Merci aussi à mon mari, qui avait le premier mis le doigt sur la nécessité d’allier mes deux métiers :
“Tu en as marre de tes dossiers mais tu passes ton temps à donner des infos qui t’intéressent… lève la tête du guidon et transforme ça en opportunité !!”.
Merci, enfin, au fidèle ami qui depuis déjà plusieurs années relit mes articles ou ouvrages publiés chez 29bis Éditions à la recherche des coquilles que la distraction ou la fatigue me font écrire ! Quelle patience ! Jamais plus je n’oserai affirmer devant lui que j’ai (en principe) une bonne orthographe quand je vois ce qui passe entre les mailles de mes propres relectures… Mes ados n’auraient pourtant pas intérêt à faire les mêmes fautes, elles me feraient mal aux yeux.
Et pour terminer, si vous souhaitez ajouter votre petit grain de sel pour que la progression continue et que, notamment, les articles et ouvrages se multiplient, relayez mes différentes publications, en gardant à l’esprit notamment que l’un de mes éditeurs, “29bis Éditions”, a fait le pari risqué et très audacieux de se passer de diffuseur, pour pouvoir rémunérer équitablement ses auteurs. Cela signifie que tout écho sur les bouquins est primordial : c’est la SEULE façon que nous avons de nous faire connaître. ET c’est la condition pour que je puisse avancer encore dans mes rédactions, et vous fournir toujours plus de contenus, en me formant moi-même.
N’hésitez donc jamais à relayer l’existence de mes ouvrages (ils sont centralisés sur cette page : https://blog.droit-et-photographie.com/publications/). Les abonnements à Jurimage, outre le fait qu’ils sont encourageants quant à la confiance que vous me témoignez, aident aussi à dégager le temps qu’il me faut pour rédiger tous mes ouvrages. C’est la meilleure des aides que vous pouvez me fournir. De mon côté je vous promets de faire de mon mieux pour proposer de plus en plus de contenus utiles. J’ai des dizaines d’idées de bouquins, certains étant déjà bien avancés. Et au rythme de 2 articles Jurimage par semaine, en plus des autres publications, je n’ai pas le temps de chômer.
À très bientôt,
Joëlle Verbrugge
10ans déjà… Merci beaucoup Joëlle pour vos précieux conseils et cette veille permanente qui nous permet
toujours d’y voir un peu plus clair dans la jungle juridique qui nous entoure en tant que photographe !
Bravo, merci, pour moi vous êtes LA référence en matière de droit en photographie, et je ne me prive pas de le dire et le répéter autour de moi : )
Il n’ y a pas de jungle juridique, mais seulement la nécessaire adaptation des principes de la loi à des oeuvres qui sont dématérialisées et facilement reproductibles. Les tribunaux chercheront toujours le préjudice si un cas leur est soumis. Souvent il n’y en a pas, ou il est difficile à prouver. Le domaine des droits d’auteur pour les photographes est le même que pour les créations immatérielles ( e.g. logiciels); la protection parfaite est illusoire, d’autant que les recherches d’antériorité ne peut se comparer avec celle des brevets. Food for thoughts…
Bonne idée cette rétrospective!
Quelle énergie, quel travail abattu! Titanesque, c’est bien le mot.
Bravo pour ce beau parcours, merci pour votre aide précieuse… et bon anniversaire!
Bien amicalement