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Quand la technique aide les auteurs – Episode 3

Bonjour

Les lecteurs fidèles du blog se souviendront sans doute des deux premiers articles que j’avais publiés sous ce titre, respectivement en octobre 2010 et octobre 2011

Le temps file.. et la technique évolue..

Il s’agissait donc de parler des moyens techniques permettant de trouver, sur le web, où nos photos ont éventuellement été reproduites et utilisées.

Lors des conférences récemment données à Paris et à Montier-en-Der, la plupart des questions posées relativement à des contrefaçons avérées de photographies l’ont été suite à des recherches faites à l’aide de la fonctionnalité Google qui  en effet a évolué et permet désormais, depuis quelques mois, une recherche assez efficace, même à partir d’une photo stockée sur notre disque dur. Je me devais donc de venir compléter mes articles précédents…

Voyons comment cela fonctionne

Dans www.google.fr (ou .com bien sûr), placez vous sur le menu “Images” en haut.

Cliquez ensuite sur l’icône en forme d’appareil à droite de la fenêtre de recherche

Dans la fenêtre qui s’ouvre, vous pouvez

. soit entrer l’URL de la photo dont vous voulez rechercher les éventuelles utilisations abusives

. soit, en cliquant sur la droite (“Importer une image”) effectuer la recherche à partir d’une photo stockée sur votre disque dur

Recherche à partir d’une photo déjà mise en ligne

J’ai tout d’abord pris pour objet de ma recherche une photo assez ancienne, que j’avais publiée à deux reprises sur mon blog :

Un clic droit sur l’image, puis “Copier l’adresse de l’image” (ou manip équivalente sur Mac, n’hésitez pas à me préciser l’intitulé exact) et je reviens coller cette URL dans le champ de ma recherche Google

La recherche m’affiche bien mes deux propres utilisations, celle qui a servi de source, et la première que j’en avais faite sur le même blog

Je tente ensuite de prendre pour objet une des photos de ma photothèque.

Le clic droit étant désactivé je plonge dans les propriétés de la page pour retrouver l’adresse de l’image.

Et Google me renvoie bien vers la page de mon blog, à une autre adresse, où la photo était aussi utilisée.

La recherche sera donc plus facile, semble-t-il, si nous pouvons isoler l’adresse de l’image à l’aide du clic droit, plutôt que dans une galerie où le clic droit est désactivé.

Recherche à partir d’une photo stockée sur mon disque dur

Pour la recherche à partir d’une photo stockée sur mon disque dur, le système est classique vous parcourez votre disque dur de façon tout à fait habituelle pour isoler la photo “cible” et l’importation déclenche la recherche par Google.

Dans ce cas, le système m’a trouvé une utilisation qui, heureusement, était tout à fait légale puisque j’en avais cédé les droits  (il serait dommage que je me fasse pirater par mes propres confrères)

Il est intéressant de noter qu’entre ma photo d’origine et l’utilisation finale, le fichier a été allégé, et a changé de nom.. Ce qui heureusement n’a pas empêché Google de le retrouver.

J’ai refait le même exercice ensuite avec une photo argentique qui avait été scannée.

Le moteur de recherche me ressort bien des tons identiques, mais ne trouve pas la photo elle-même. Or, elle se trouve au moins sur mon propre blog (et j’espère d’ailleurs qu’elle n’est pas ailleurs), à l’adresse suivante : http://photomaniaque.over-blog.com/article-on-a-tous-dans-le-coeur-50827065.html

Au final donc, et même si l’outil semble plus puissant que les deux dont je vous ai déjà parlé, il vaut mieux apparemment :

. chercher une photo qui était numérique dès l’origine, et non une photo argentique          scannée
. et chercher à partir d’une page en html simple avec clic droit actif plutôt qu’à partir d’une autre URL ou privilégier la recherche à partir du disque dur
. et ne pas hésiter à cumuler les outils (notez d’ailleurs que le plugin mozilla dont il était question en octobre 2011 amène à TinEye ET à Google d’un simple clic droit sur la photo…  ça raccourci les manipulations..

Enfin, j’ai pour finir refait le même petit exercice avec la photo de mon chien motard…

Et là surprise.. quelques cartes postales éditées par des éditeurs étrangers avec ma photo…

Bonne soirée à vous, je m’en vais fourbir mes armes

Joëlle Verbrugge

 

 

 

23 commentaires sur cet article

  1. Petite correction : dans le cas de ta première recherche, l’url que tu as récupérée en faisant un clic droit est celle de la photo elle-même. Google est donc capable de la trouver et de la chercher. Dans le deuxième cas, tu lui as donné l’adresse de ta galerie et non pas celle de l’image (d’ailleurs il y a une erreur-là : ton screenshot #6 avec l’adresse qui se termine en .jpg correspond à la première recherche et non la seconde). Ce n’est donc pas une adresse d’image et Google ne peut pas faire de recherche dessus (d’où son message d’erreur). Rien à voir donc avec le fait que ce soit une page simple avec clic droit ou pas. Si tu lui donnes la véritable adresse de l’image (non visible du public) utilisée par ta photothèque, à savoir http://photos.verbrugge-joelle-photographe.com/GALLERIES/AUTOUR-DU-SURF/Surf-Galerie-g%C3%A9n%C3%A9rale/i-mDmTGT4/0/L/JV%20-%20Plage%20Anglet%20-%2001-3-L.jpg, Google pourra trouver l’image et ses petites soeurs (et il la trouve bien sur ton blog).

  2. Il est aussi très facile d’ouvrir deux fenêtres l’une à côté de l’autre :
    Dans la première, l’image qu’on souhaite rechercher. Dans la seconde, Google sur l’onglet “Images”.
    On attrape avec la souris l’image à rechercher, et on la glisse (sans la lâcher) dans la barre de recherche de Google Image.
    Ça marche tout seul ! 🙂

    1. Enfin… pas avec celles de votre photothèque, où j’ai la réponse : “Les images ne peuvent pas être de taille inférieure à 9 x 9 pixels.”
      L’outil utilisé pour générer la galerie d’images fait un truc que je ne connais pas. Du coup, la recherche est plus contraignante.

  3. Merci !

    Quand il s’agit d’une photo sur un site, mais qu’on ne peut pas télécharger ou viser par un url, la capture d’écran est une méthode un poil plus longue mais tout aussi efficace ;

    Par ailleurs, en espérant que le sujet n’est pas déjà récemment traité (cherché rien trouvé), j’aurais deux questions :
    – une fois notre photo volée retrouvée, que peut-on faire ?
    – y a-t-il un moyen d’actionner l’hébergeur, par exemple Flickr ? (qui actuellement demande qu’on fasse une lettre papier recommandée par infraction constatée).

    1. Quand on a trouvé, et comme je le dis souvent dans mes conférences, la première chose à ne PAS faire est un mail incendiaire
      Car cela a pour effet souvent que la photo disparait de suite, et qu’il n’est plus possible de rien prouver.
      Mieux vaut réfléchir calmement, examiner si besoin l’utilité d’un constat d’huissier (en fonction de l’importance de la contrefaçon et de l’enjeu financier),.
      Et ensuite mise en demeure.
      Le véritable contrefacteur est celui qui publie la photo en s’en prétendant l’auteur. Donc en cas d’action, c’est de toute façon lui qu’il faut actionner.
      Mais on pourrait s’interroger sur l’éventuelle complicité de l’hébergeur qui, informé, continue à héberger la photo.
      C’est un long débat

    2. Et une fois que l’on n’a PAS fait de mail incendiaire ? J’ai une de mes photos (un portrait d’une célébrité croisé lors d’une avant premiere) qui a été prise pour la couverture d’un mensuel gratuit à Bruxelles en mars dernier.

      Dans ce cas, je me dis que je n’ai pas à faire de constat d’huissier, car il s’agit d’un tirage papier, même si je n’ai pas d’exemplaire en ma possession.

      Ce qui m’embête est le fait que ce soit une entreprise basé à l’étranger. Je ne sais pas si il suffit que j’aille au comissariat du coin pour déposer une plainte.

      Merci d’avance

    3. Une question et une remarque :
      A partir de quand faire l’effort du constat d’huissier ? Celui ci a un coût sans doute assez élevé, et la plupart des contrefaçon que je trouve par google images sont de faible ampleur : utilsiation d’une photo pour faire la promotion d’une chambre d’hote, ou pour un blog commercial très peu fréquenté… A partir de quel moment (quel fréquentation, quelle visibilité… quel enjeu ?) dois-je me dire que ca vaudra le coup de faire un constat d’huissier, et que je rentrerai dans mes frais ?

      Du coup, la remarque est la suivantes : quand la contrefaçon est peu importante en terme de préjudice, sur un site peu visible, etc. je passe plutôt par la case mails ferme demandant paiement de mes droits. Ca fonctionne dans un cas sur deux à peu prêt et permet de toucher entre 15 et 50 € par utilisateur… qui accepte de payer. mais effectivement s’il refuse, la photo n’est plus en ligne, c’est mort pour le constat et pour le recours contentieux… Mais en attendant, statistiquement, cela permet de récupérer un peu du préjudice…

    4. Tout est en effet question d’enjeu…
      Si les tribunaux étaient plus rapides et qu’on n’avait pas à tenir compte de ces satanés décrets de 2009,j’aurais tendance à dire qu’il faut faire le constat à chaque fois, et ensuite saisir le Tribunal d’instance, ce qui est une procédure peu coûteuse.
      Les frais du constat seraient alors mis à charge du contrefacteur.

      Ces fameux décrets, sous couvert de créer des chambres spécialisées, ont en réalité sérieusement alourdi les procédures (en coût et en temps).

      Il faut en conséquence faire la balance entre le montant des droits qu’on peut réclamer en fonction de l’utilisation abusive, d’une part, et le coût du constat, d’autre part..

      Pour tout simplifier, les constats deviennent deplus en plus gros du fait des exigences posées par la jurisprudence.
      L’huissier est à présent obligé de capturer le code source de toutes les pages visitées…

      je doute que cet alourdissement de toutes parts soit finalement profitable aux auteurs…

      Et c’est en tout cas un sérieux frein…

      Joëlle Verbrugge

    5. Merci pour votre réponse, et pour prendre le temps de le faire !

      Pour une contrefaçon récente (photo prise et utilisée par un hôtel de luxe pour faire la promotion d’offres saisonnières + utilisation sur le compte facebook de l’hotel, le-tout-sans-mention-de-paternité-sinon-c-est-pas-drole), je me suis penché sur la première fois sur le coût d’un constat (192 € réclamés).

      J’ai trouvé sur internet un site appelé http://www.netconstat.comqui propose des constats à faire soit même par procédure sécurisée, procédure certifiée par le Bureau Véritas et, disent-ils, ont valeur légale devant les tribunaux. 59 € HT le constat, prix imbattable (39 € si on les achète par 10 !) ! Connaissez vous ce service ? Est-ce vraiment solide juridiquement, ou hors de l’huissier point de salut ?

      Sans recourir forcément au tribunal, je crois beaucoup à la force de persuasion de la procédure “constat + lettre recommandée”. 🙂 Mais du coup le coût du constat est pour ma poche, et donc ça ne peut marcher que pour des contrefaçons supérieures à 80 €…

      Bonne journée,

    6. Bonjour.
      Le numéro de “Compétence photo” de juillet 2011 était entièrement consacré à cette question.
      Je vous suggère d’en prendre connaissance.

      Ce type de constat, sauf à démontrer qu’ils sont réellement faits par un huissier inscrit en France à la Chambre nationale des huissiers ET respectant les conditions de plus en plus sévères, risque bien de ne vous servir à rien.

  4. Bonjour,
    bravo pour ce super article et tous les autres d’ailleurs. J’ai eu un coup de coeur pour votre site qui est maintenant référencé sur le miens et j’en conseille la lecture à tous mes amis photographes.

    Une petite question. Quand les gens partagent une photo en mode public sur facebook ou autres réseaux sociaux, ne rennoncent-ils pas à leurs droits en matière de reproduction par d’autres personnes ? En reformulant, est-ce que le fait de partager une photo publiquement n’est pas une reconnaissance implicite d’une autorisation de reproduction par des tiers ?
    Merci encore pour votre travail.
    Cdt
    Greg

    1. Bonjour
      Absolument pas.. en diffusant une oeuvre on n’autorise pas implicitement à ce qu’elle soit utilisée ailleurs.
      Un sculpteur qui voit son oeuvre exposée au milieu d’une place publique autoriserait-il pour autant qu’on la copie et qu’on s’en serve ailleurs ?
      Le principe est le même.
      Il augmente bien sûr, de fait, les risques d’utilisation, mais en droit ça ne modifie rien.

      Et ravie que le blog vous plaise 🙂
      Joëlle

  5. Bonjour,

    Je découvre votre site par l’intermédiaire de celui de Jeanpoule.
    Il me semble fort intéressant et c’est avec beaucoup d’intérêt que je vais parcourir vos articles.
    Merci pour votre travail et à bientôt.

    Nico

  6. Merci pour cette astuce bien pratique que je me suis empressée de tester ! Il semble par contre qu’il ne trouve pas les images postées sur facebook…

  7. Jusqu’à présent j’utilisais Tineye pour rechercher d’éventuelles utilisations frauduleuse de mes photos.
    Voici un outil supplémentaire, qui était pourtant sous mes yeux…
    Merci pour le partage.

  8. Pour ceux qui, comme moi, programment eux-même leur site (ou qui peuvent avoir la main sur le code des pages), voici le lien qui permet de lancer la recherche : http://www.google.fr/searchbyimage?image_url={url}

    Personnellement, j’ai programmé un lien comme ça sous chaque image (visible en mode admin uniquement) qui me permet régulièrement de vérifier que tout va bien. Sinon, il existe un plugin Firefox et surement pour Chrome aussi, qui permet d’initier une recherche via le clic droit sur un image (pour peux que le clic droit sur les images ne soit pas désactivé sur le site).

    1. Bonjour Clovis
      Intéressant ton système.. et la recherche se fait automatiquement alors ?
      Ca marche comment, en pratique ??
      si tu es tenté de faire un article plus complet sur ton blog, j’y renverrai ensuite…

      Joëlle

    2. Bonjour,
      Je serais intéressée aussi par la mise en place de ce lien, je dois justement m’attaquer à la refonte de ma galerie …

      @Joëlle : l’affichage des réponses de réponses de réponses … de commentaires est assez pénible à lire, car la colonne se rétrécit à chaque ajout d’un niveau supplémentaire. Si votre webmaster pouvait arranger ça.

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